[Brèves de capsule]
Il avait envisagé de mettre fin à ses jours, mais il s’était ravisé quand il avait réalisé que cela mettrait aussi fin à ses nuits.
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Ce sujet a le verbe si haut qu’il lui faut empiler complément sur complément pour espérer l’atteindre.
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J’ai voulu ranger ma maison, mais elle a mangé ma raison.
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Vous pouvez bien vendre la mèche, moi je garde la poudre.
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vous serez poursuivie pour ces mots tranche la loi
vous serez poursuivie par ces mots répond la plume
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Je fais les poches de la nuit pour trouver le sommeil.
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Vernissage : n. m. Du peint et des je.
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On se consume comme on peut.
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Comment faire comprendre à nos amis conservateurs que si les boîtes dans lesquelles ils cantonnent leurs idées et leurs inclinations se conservent effectivement, elles n’en affichent pas moins une date de péremption ?
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je suis tombé dans l’oreille d'un sourd
et ça m’a laissé sans voix
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Il paraît que la nuit a un œil et qu’on ne peut pas le fermer.
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Est-ce que les nuits constituent le ciment des jours, ou est-ce l’inverse ?
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On me dit que ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Possible, il faut voir. Ce qui est certain en revanche, c’est que ce qui me tue me rend plus mort.
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Les gourous de secours sont toujours dégonflés quand on a besoin d’eux.
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Lorsqu’on traîne un amas de rancœurs comme un boulet pendant des années, ne finit-on pas par devenir soi-même un boulet ?
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Si je crie au génie, serai-je congelé ?
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J’écoute parler cet homme que j’ai tant aimé. Je l’écoute et je me demande comment on peut se renier à ce point, comment on en arrive, petit à petit, à devenir l’exact opposé de celui qu’on a été.
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« Ça suffit comme ça ! » explosa-t-il. Ce qui mit un sérieux frein à la discussion, le temps qu’on recolle les morceaux.
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À bien y réfléchir, voilà un homme qui est doublement dangereux. Premièrement, il détient un immense pouvoir. Deuxièmement, c’est un imbécile. Il est bien évident que la conjonction de ces deux éléments ne peut que faire craindre le pire.
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À grand soir, petite nuit.
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Je n’ai pas besoin d’écrire pour exister, mais j’ai besoin d’exister pour écrire.
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Quand ils se réunissent, ces menteurs professionnels, dont le nez s’allonge à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, ont beaucoup de mal à se claquer la bise.
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La désunion des un·e·s fait la force des autres.
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Je reviens sur mes pas, mes plus et mes jamais. Et je me dis que peut-être…
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Le décor et son envers n’ont plus rien à se dire.
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Il existe une méthode infaillible pour ne jamais tomber de son piédestal : il suffit de ne pas monter dessus.
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Si tu prends les mots comme ils viennent, les mots te prendront comme tu es.
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— J’ai un carnet…
— Ah ? D’accord, mais quoi au juste ?
— Quoi, quoi ?
— Eh bien, qu’as-tu incarné ?
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À suivre…
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