# inventaire et liquidation a voulu distinguer ce qui est de ce qui n’est pas, révéler ce qui vit, ce qui dure, ce pour quoi il faudrait durer a fait déborder la colonne des oublis, des écarts, des rejets, des effacements, des correspondances manquées, des locomotives démotivées, des pertes sans profit, des soldes de tout compte, des désengagements, des têtes dans le sable, des pages roulées en boule, des journées insonores, des nuits sans parapet, des murs trop lisses, des écrans de fumée, des phrases dévoyées, des regards sans abri ni voisinage, des mains dans les poches, des coulées de sang sous la neige n’a recueilli, pour toute trace de pérennité, qu’un peu de poussière ; un courant d’air et l’on n’en parle plus au bout du compte, s’en est allé ou s’en ira, laissera un message sur la table, à l’usage d’hypothétiques graines de conscience qui n’auraient pas encore germé, innocences non entamées :                                      continuez les recherches ``` Texte publié en 1994 dans « Propos de rien », ouvrage collectif de l’Atelier Artistique Scripto-Visuel arrageois. © 1994, IUFM Arras. ``` ━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━━ => ./anciens.gmi ↩️ TEXTES ANCIENS => ../index.gmi 🏠 ACCUEIL