Mes nuits en leur beau milieu



je bois le lait bleu des orages

et puis l’eau pure qui fracasse la montagne et enfante le rêve

et puis le vent la folie désorientée du vent et puis l’obscurité

toute l’obscurité dont ma frayeur nappe les murs


je me bois tout entier je m’absorbe et tout me revient

le premier âge et ses étangs ensorcelés

la traque du serpent sous un amas de feuilles

les géographies inventées

l’inlassable tâtonnement exercé sur le vide

tout revient et se liquéfie pour étancher ma soif


et soudain c’est fini

soudain la nuit redevient sable et tout est oublié

mon sommeil se rendort je cesse d’exister



14 août 2021

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